Tes rêves, les miens, les nôtre

La cassure

- Comment ça a pu dégénérer à ce point ?
- Je sais pas.
- Si, tu sais. Tu ne peux pas dire que tu ne t’y attendais pas, que tu ne savais pas qu’un jour, ça finirait par arriver. Ce que je ne comprends pas, c’est comment ça a pu partir si vite. Ta mère est vraiment énervée...
- Et le pire, c’est qu’elle n’a absolument pas conscience d’à quel point ses messages me font mal...
- Elle ne sait pas.
- Elle devrait savoir ! Elle aurait dû comprendre, elle...
- Elle n’est pas toute puissante. C’est juste ta mère. Elle ne pouvait pas tout faire toute seule.
- Mais elle n’est pas seule, elle a N et puis Ab, et même sa voisine, elle a du monde pour la soutenir… elle n’est pas seule.
- Mais face à toi, elle ne pouvait peut-être pas tenir le coup. Ta tristesse et ta souffrance, c’était trop pour elle, je pense. Elle a dû le sentir, d’une certaine façon… et s’en éloigner parce qu’inconsciemment, elle savait qu’elle ne faisait pas le poids.
- Peu importe, maintenant, c’est foutu. Il y a eu la cassure, la preuve. La preuve qu’elle ne peut plus rien pour moi. Comme mon père. Ils n’ont rien pu faire pour moi. Personne ne peut rien pour moi.