- Tu vas vraiment faire ça ? Ecrire nos conversations à la vue de tous... je trouve ça irrespectueux. Je préférais quand tu me gardais pour toi toute seule.
- Pour une voix dans ma tête, je te trouve vachement agaçant, parfois.
- Désolé, je fais de mon mieux. C'est de ta faute, aussi. Si tu n'étais pas toujours entrain de te prendre la tête...
- Justement, le fait que tu me parles, c'est encore pire ! Et pour répondre à ta question indignée, sache que oui, je vais écrire certaines de nos conversations ici, dans ce journal. Parce que j'en ai décidé ainsi.
- Tu veux surtout (...)
- Les papillons, ça aussi, c'est quelque chose qui nous a manqué.
- Après seulement quatre jours en ville, je t'avoue que je me sentais déjà encore plus oppressée que d'habitude. Quand je mettais le nez dehors, que j'avais une course à faire ou que je devais aller bosser, je prenais le bus et je marchais et je voyais tout ce monde... je ne sais pas trop comment le dire...
- Tu ne ressentais pas ça, avant. Ni au collège, ni au lycée, ni même pendant tes premières années à la FAC. C'est récent. C'est quelque chose qui vient s'ajouter au reste.
- Oui, une autre pierre à (...)
- Quelles sont les choses pour lesquelles tu t'en veux ?
- Je m'en veux de...
- Vas-y, dis-le. Tu t'en veux de...
- Je m'en veux de m'être laisser aller physiquement. Je crois que ça fait au moins trois mois que j'ai pas fait de sport.
- OK, continue.
- Je m'en veux aussi de m'être laisser aller mentalement.
- Tu veux dire par rapport à tes réflexions sur l'avenir ?
- Oui.
- Quand tu penses à l'avenir, tu entends également le mot "famille", pas vrai ? Et pour ça aussi, tu t'en veux.
- Je serai incapable de fonder une famille. Je m'en veux de ne pas pouvoir le faire.
- On en est à 3 (...)