Tes rêves, les miens, les nôtre

Life on Mars

- Encore cette chanson ? Je ne te savais pas autant fan de David Bowie.
- Logique, c’est récent.
- Intéressant.
- Pourquoi ?
- Parce que quand il est mort, tu savais à peine qui c’était. Tu avais une amie qui était effondrée parce qu’elle adorait cet homme, elle t’avait même fait écouter quelques titres et toi, ben, ça ne te faisait ni chaud ni froid.
- Maintenant, ça me parle. Je pense qu’il y a un temps pour tout. Un temps pour le rêve, un temps pour perdre sa joie de vivre, un temps pour Bowie, un temps pour le silence...
- Un temps pour faire la fête ?
- J’allais le dire.
- Vraiment ? Pourtant, je sais que tu n’as pas envie de revoir Daniel.
- Il m’a proposé qu’on sorte… et j’ai toujours désespérément besoin de sortir, de faire la fête, de boire, de danser, d’oublier.
- Tu sais, cette chanson me fait penser à quelque chose : pour te convaincre d’aller vivre sur Mars, il suffirait de te dire que là-bas tu pourras recommencer ta vie à zéro. Je suis sûr que ce serait la meilleure façon de te convaincre.
- La seule façon de me convaincre, tu veux dire.
- Tu ne serais pas un tout petit peu curieuse de voir à quoi ressemble Mars ?
- C’est impossible de tout reprendre de zéro, d’oublier complètement les merdes que je traîne avec moi. Alors dis-moi, quelle différence ça fait si je les traîne sur Terre ou bien sur Mars ?